The Moggies Video

Session de Noël 2012 à la mini du Santerre

Quoi de mieux que fêter Noël et la fin du monde autour d'une mini rampe avec ses copains ?
Au programme : Du vin chaud, des carabines, des pneus de tracteur, et un peu de skate, quand même !

Résumé de cette quatrième session de Noël par notre cher Dimoule :


Merci à Alex et à tout ceux qui ont organisé cet événement, et à l'année prochaine !

Tandis que certains chillent...

... nous on filme !


New video coming soon, stay tuned !

Interlude médical - Fracture du Scaphoïde

Pour les lecteurs assidus de mon blog (s'il y en a), vous avez surement remarqué que ça fait un moment que je n'ai pas posté de billet, ou "blogué" comme on dit dans la "blogosphère".
Le fait est qu'il m'est arrivé une aventure assez contrariante mais plutôt courante pour les jeunes skateboarder que nous sommes : je me suis cassé le scaphoïde.

Alors je vais éviter de lancer le débat du "le skate c'est dangereux, c'est normal qu'on se casse des trucs", puisque cette fracture est la plus répandue dans le monde du sport en général.
C'est une fracture qui survient lors de chutes avec réception sur les mains, le poignée en hyperextension, autant dire la plupart des chutes "contrôlées".



Alors vous allez me dire : "Comment c'est arrivé ? Un gros trick ?"
Et bien non, pas du tout, je vous présente le contexte : Une session street tranquille avec William (Poinsaint) et Poulpy (Camille Bénard), et nous tombons sur ce fameux spot Messin :



Ni une ni deux, je me lance sur le rail pour m'échauffer en boardslide, sans vérifier s'il glissait suffisamment ou pas. Le fait est qu'il ne glissait absolument pas, et je me suis royalement retrouvé deux mètres plus bas, en faisant une jolie roulade digne de James Bond. Sonné par la chute, je me pose quelques minutes pour faire le bilan des dégâts : mon épaule me fait mal, ma hanche aussi, et une douleur persistante commence à se réveiller dans mon poignée droit.

Une fois rentré chez moi, j'applique directement de la glace sur mon poignée, bien que la douleur ne soit pas si intense que cela.

La nuit passe très difficilement, et je décide d'aller aux urgences le lendemain matin pour être fixé. Le diagnostic est sans appel : fracture du scaphoïde. On me place une résine pour immobiliser mon poignée en attendant le scanner qui renseignera les médecins sur les éventuelles lésions dues à la chute.

Une fois le scanner passé, je consulte un chirurgien spécialisé dans les fractures de la main (Dr. GOSSELIN) qui me propose deux solutions :
- L'immobilisation du poignée par un plâtre pendant 3 mois
- Une opération chirurgicale qui consiste à visser l'os cassé en compression, l'avantage étant une mobilisation rapide du poignée et une consolidation de l'os généralement plus efficiente.
Les avantages de la seconde solution me séduisent et j'opte pour l'opération.
L'opération dure une vingtaine de minute, et après une nuit passée à l'hopital je repars chez moi avec une simple attelle.


Deux semaines plus tard et après une radio de contrôle, mon chirurgien me confirme que tout est en place, et que je peux réutiliser ma main normalement.
Un mois après mon opération, me voilà de retour sur ma board.

J'ai revu mon chirurgien deux mois après l'opération pour une visite de contrôle, radios à l'appui, et tout semble dans l'ordre. Les termes exactes du chirurgien après la visite étaient "reprise du sport sans contre-indications", ce qui est plutôt une bonne nouvelle !
Pour les retissant, d'après mon expérience, je ne peux que vous conseiller d'opter pour l'opération, surtout si vous avez besoin de conduire ou écrire rapidement. De plus, les statistiques révèlent que l'ossification est bien meilleure avec cette méthode, ce qui évite les complications postopératoires...

En bonus, voici une petite vidéo de Mark Suciu (qui défonce), pour qui la fracture du Scaphoïde n'est apparemment pas un problème pour skater...

No Fun !!! - La vidéo est enfin disponible !

Si par malheur vous avez raté les deux avant-premières de la vidéo de Dimoule, vous pouvez vous rattraper puisqu'elle est désormais en ligne sur vimeo.
Vous pouvez également obtenir un DVD pour la modique somme de 5€, directement sur le blog de l'auteur.

Sur ce, je vous laisse, moi je vais la regarder encore une fois...

Orgie Médiévale - La vidéo

C'est presque devenu une habitude, après l'article, la vidéo !

Orgie médiévale - Des vacances skateboardistiques dans le Nord de la France


Agrandir le plan

Quand j'ai dis à mes collègues et à ma famille que je partais en vacances une semaine du côté de Rouen, ces derniers ont été un peu étonnés.
En effet, il semblerait que la majorité de la population française soit plutôt attirée par les destinations touristiques "à la mode", pour s'adonner à des occupations pour le moins étranges : rester cloîtré dans un hôtel "all inclusive", bronzer et dépenser de l'argent.
"Tu vas faire quoi là-bas ?", "Il y a du soleil en Normandie ?", et "C'est moche le Nord, non ?" étaient donc des questions assez récurrentes...
Cependant, vous allez découvrir au cours de cet article que pour les aficionados de la planche à roulette, cette destination peut s'avérer vraiment intéressante.

Je suis donc allé chercher Camille Bénard, alias Pouply, à la gare de Metz de bon matin pour débuter ce périple. Ce dernier était tellement motivé qu'il n'a pas dormi de la nuit pour ne pas rater le réveil, mais n'était pas fatigué pour autant puisque nous avons passé l'intégralité du voyage à nous remémorer les phrases typiques des beaufs Nancéen, à base de "mange tes morts" et de "v'la d'jà pas toi !".
Je pense d'ailleurs que Poulpy a réussi à incruster ces expressions dans la culture Picarde et Normande tellement ses imitations étaient bonnes !

Première partie : La mini du Santerre et Amiens

Nous arrivons chez Alexandre (Lefevre) à Parvillers-le-Quesnoy sur les coups de midi, et sommes accueillis royalement dans une immense propriété de campagne.




L'odeur du barbecue se fait sentir, et nous entendons au loin des bruits de skateboard... Les vacances commencent !
Nous découvrons alors dans un hangar une superbe mini, fabriquée par notre hôte, en train d'être shreddée comme il se doit par quatre skateurs. Notre petite équipe est alors constituée d'Alex, son frère Manu, Pouply, Dimoule, Benji (Harel), ainsi que trois allemands (dont j'ai oublié le nom...) de passage pendant leur road trip.





Nous découvrons également des expérimentations d'Alex en béton plutôt sympathiques.




Après un bon repas, je décide de me lancer dans la mini, tandis que Poulpy préfère se préserver pour la suite... Dimoule, quant à lui, a profité du sommeil de Pouply pour réaliser une "cuillère" remarquablement effectuée.



Pour la petite anecdote, quand Poulpy est arrivé le premier jour, il sortait d'une entorse à la cheville, avait un torticolis ainsi qu'un méchant mal de dos. Vous verrez par la suite qu'il lui arrivera bien d'autres encombres...

Après un après-midi à dompter les courbes de la mini du Santerre, nous partons pour Amiens et son glissant fameux Bowl. La session se terminera dans la nuit par une séance de graffiti assez didactique. Si vous roulez au Bowl d'Amiens, vous pourrez contempler ces magnifiques chefs-d’oeuvre...

Lancé de tente pour une nuit bien méritée. Vous noterez que certains sont plus malins que d'autres, Poulpy a eu l'ingénieuse idée de mettre sa tente sur un vieux matelas qu'il avait trouvé dans le hangar... Chapeau l'artiste !



Le lendemain matin, après un café et une bonne douche, nous partons à l'assaut des spots Amiénois, les jambes encore tremblantes de la session de la veille. Dimoule, VX en main, espère récolter des images pour sa vidéo "No Fun !!!" mais notre équipe n'est pas très productive...




La session se termine la nuit tombante et nous quittons l'équipe Picarde pour rejoindre Rouen.


Deuxième partie : Rouen, Deauville et Le Havre

Dimoule nous accueille gracieusement chez lui, et nous savourons une nuit dans un vrai lit.
Le lendemain, nous faisons un rapide tour des spots de la ville aux cents clochers, et découvrons une ville médiévale au style radicalement gothique parfaitement conservée, dont les maisons à colombages nous rappellent notre chère Alsace.


Cliquez sur l'image pour avoir la haute résolution

De la mythique place de l'hôtel de ville en passant par le Robec et j'en passe, nous écumons les spots Rouennais durant notre séjour grâce à un guide bien informé.




Nous profitons également du séjour pour aller chiller sur la plage de Deauville et faire des photos de touristes...






On est aussi allé faire un tour au Havre, et je vais me contenter de légender les photos pour éviter un roman de cent pages d'anecdotes...



Le volcan, spot mythique du Havre




Sofiane - Ollie, puis Kickflip, en partant du deuxième bloc, replaque derrière la poubelle


Sofiane - Backside 180
Ce spot est tout simplement effrayant. La replaque, en dalle, fait environ deux mètres cinquante, et derrière le petit muret, un vide d'au moins cinq mètres, et la mer. Poulpy était à la réception de cet audacieux backside 180, et a méchamment donné sa cheville pour arrêter Sofiane à fond de balle et en switch.


Vincent se satellise en Kickflip, même pas peur...

Des sourires, du soleil et du skateboard

Poulpy avec sa casquette Supreme Népal chinée deux balles cinquante à l’Emmaüs du coin


Fin de journée au bowl du Havre

Dimoule - Wallride

Après une ultime session à l’hôtel de ville et une soirée parisienne bien arrosée, mes vacances touchèrent à leur fin, la tête emplie de souvenirs, de rencontres et de skateboard.
Je tiens à remercier toutes les personnes que j'ai rencontré durant ce trip, mais plus particulièrement Dimoule, Clément Giraud, et Alexandre Lefevre pour nous avoir chaleureusement accueillis.
Ma caméra est également remplie de souvenirs, et je publierais sous peu un petit edit de nos exploits à roulettes !

PS : Pour ceux qui voudraient voir les photos en haute résolution, elles sont disponibles sur ma galerie Flickr ici.

Dimoule nous parle de son film : No Fun !!!

Dimoule vient de mettre en ligne le teaser de son premier film intitulé "No Fun !!!", l'occasion pour moi de lui poser quelques questions sur ce projet... Portait d'un skateur et vidéaste Rouennais passionné.



Certaines personnes ne te connaissent peut-être pas encore, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Baaaaah, je m'appelle Dimitri CAVÉ. Je viens de Rouen, Rive Droite pour être plus précis. Je fais des vidéos à caractère skateboardistique depuis au moins 3 ans, "caché" derrière le pseudonyme Dimoule. Je me suis retrouvé dans l'Est de la France pour mes études...

Pourquoi « Dimoule » ?
En fait, il me fallait un nom pour mon blog et j'avais pas vraiment d'idées. Après un long brainstorming en solo, voila ce qui est sorti de mon cerveau: "Dimoule". C'est à dire pas grand chose! Mais l'essentiel pour moi, c’était que le nom me fasse un peu marrer. Comme ça, on peut faire plein de jeux de mot bien nazes, genre Dimoule et des frites, Dimoule un cake, Dimoule marinières, etc...

Comment gères-tu le fait de filmer et de skater ? Prends-tu autant de plaisir à faire les deux ?
Quand j'ai la motiv', je me prive pas de skater. Mais bon, tu sais, avec l'âge les os se tassent, donc je préfère faire des activités plus tranquilles comme le filming ou boire de la Jäger avec Romain Fritsch.

Cette vidéo, c’est ta première ? Comment est né ce projet ?
J'ai déjà fait plusieurs vidéos assez longues. Il y a eu la "work in progress", une vidéo à l'ancienne avec les potos, le tout filmé avec un appareil photo numérique compact. Ça a été le début de la vidéo avec humour gras & pas mal de chill.
C'est pour ça que par la suite, j'ai fait 3 vidéos de road trip: "the chill tour", "the doggy style tour" et enfin "the pich null tour". Ce genre de vidéo à plus de footage de chill que de skateboard, mais au fond, c'est ça qui me plait vraiment.
Puis est arrivée la Sony VX-1000. Une occas' sur ebay, achetée à un lillois qui filmait de la planche à roulette lui aussi. (Un merci à Gaël de Rouen pour m'avoir avancer un peu d'argent. Il aura un DVD gratuit pour la peine.)
Depuis ce jour, je me suis dit qu'il fallait que j'accumule du footage pour peut-être un jour réussir à faire une vidéo comme je les aime: à base de skate et de beauferies.

Depuis combien de temps tu filmes pour cette vidéo ?
Un petit peu plus de 2 ans maintenant.

Tu as eu du mal à récolter toutes les images ?
Disons qu'en règle générale, un planchiste n'est pas quelqu'un de très motivé. Donc, il y a pas mal de rendez vous fixés où le gars ne vient pas. Mais bon, il y a aussi l'inverse ! Le gars qui te harcèle pour aller filmer! Mais ça, c'est plus rare!

Il me semble que tu as une théorie qui lie le skate et le sexe, notamment avant d’aller filmer. Peux-tu nous expliquer ?
Il s'est avéré qu'une personne ayant fait du zizi avant d'aller skater devient beaucoup moins performante. L’expérience a été tentée avec Monsieur Poulpy (Camille Bénard ndr), et au final, Poulpy a été bien plus performant après avoir expliqué à sa demoiselle qu'il ne ferait pas de zizi...

Le cannabis endort-il le skate Rouennais/Messin ?
Oui.

Tu as choisi de mettre l’accent sur les scènes locales de Metz et Rouen, était-ce différent de filmer entre ces deux villes ?
C'est différent pour encourager les riders. Dans une ville, tu dis "Vas y gros!" et dans l'autre "Vas y bézot!". Personnellement, je préfère "Vas-y bézot!", il y a plus d'amour.
Sinon, il y avait un problème majeur a Metz: personne ne connait vraiment les spots... Leur streetpark est tellement bien qu'ils ont limite oublié qu'on pouvait skater dans la rue. Au final, c'était plutôt sympa de découvrir les spots, c'est là que le fameux Poulpy est entré en jeu.

Qui sera dans cette vidéo ?
Les personnes ayant une part sont Camille 'poulpy' Bénard, François 'Jamie' Lecoquierre, Matthieu Appin, Romain Fritsch, et William Poinsaint. Il faut rajouter à ça une part qui se passe avec tous les copains de Rouen et une autre avec tous les copains de Metz et des alentours.

Pourquoi « No Fun !!! » ? Un rapport avec la vidéo Powell « Fun » ?
No fun !!! parce que les personnes qui n'aiment pas mon humour ne la trouveront pas drôle. Et aussi parce que les personnes qui comprennent mon humour se doutent bien que le "No Fun!!!" est ironique.
Et puis, "No Fun" parce que la crise économique, la guerre, les tickets de rationnement, les centrales nucléaires, Arcelor Mittal, et aussi Bernard de la villardiere qui dénonce le sexe, la drogue, l'alcool et la prostitution... Il faut avouer que c'est pas très drôle en ce moment.

De plus en plus de vidéos sont filmées en HD. C’était un choix de réaliser ta vidéo en SD ? Était-ce là aussi pour aller à l’encontre du mouvement actuel ?
Pas de HD parce que j'ai commencé à filmer en SD. Et puis la VX-1000 a une image incomparable et a fait ses preuves dans beaucoup de vidéos assez récentes. La Stay Gold d'Emerica pour n'en citer qu'une...
Et puis c'est quoi cette histoire d'aller à l'encontre du mouvement actuel ? C'est la makina dans le Trailer qui te fait dire ça ? Et bah, t'as bien raison ! Pas de Super8, pas de HD, des planchistes que personne ne connait: une vidéo complètement "No Fun" quoi !

Qu’est-ce qui t’as le plus marqué pendant la réalisation de ce projet ?
Tous ces gens bizarres que j'ai pu filmer sans qu'ils s'en rendent vraiment compte. C'est vraiment un truc que je trouve génial, la réaction des gens face au skateboard. Certains t'encouragent, d'autres sont complètement contre, sans oublier ceux qui sont juste dans la rue et qui viennent te raconter des trucs bizarres.
Sinon, niveau skateboard, je dois avouer que la facilité de skater de William Poinsaint est absolument hallucinante. Mais les autres aussi m'ont bien fait rêver, dont un cinquante-cinquante de François 'Jamie' Lecoquierre sur un rail complétement fou que personne n'avait prit auparavant. Mais j'en ai déjà trop dit!

Le mot de la fin ?
Rendez-vous pour l'avant première! Peut-être à Nancy si tu me dégotes un bar sympa pour organiser ça!
Bisous !

Barcelona - La vidéo

Pour ceux qui n'ont pas eu le courage de lire l'article sur notre trip, voici un montage avec les pas moins de 30Go de vidéos que contenait ma caméra.

La Capsule Messine by Dimoule

Une Capsule, c'est un petit clip vidéo réalisé dans un style assez spécial. Généralement filmées de nuit, ces vidéos présentent des spots et des tricks assez inhabituels en comparaison avec les vidéos de skate "classiques".
Les pros dans ce domaine, et inventeurs du nom "Capsule", sont les mecs de chez Magenta, la marque de skateboard Bordelaise. Dans ces vidéos, on ne parle plus simplement de "faire du skate", on parle de "félinage" pour gratifier l'aisance de ces skateurs sur des spots si rugueux. (Le mot félinage provient surement aussi du fait que ce soit la nuit).

Avec Dimoule et Romain Fritsch, on est allé capsuler dans les rues de Metz jusqu'au bout de la nuit, et c'était bien fun !



Pour info, l'edit de Barcelone est toujours en cours !

Barcelona - L'article

Ah, Barcelone, sa météo, ses palmiers, ses spots... Ça me manquerait presque !
En vérité, ça me manque déjà beaucoup, et je vais essayer de vous résumer le trip tant qu'il est encore "frais" dans ma mémoire...

Avant toute chose, je tiens à préciser que je n'ai fait absolument aucune photo de ce voyage, et que celles qui illustrent mon article sont celles de Florent.

Nous (Flo et moi) sommes restés quatre jours à Barcelone, profitant d'un pont pour ce trip qu'on rêvait de faire depuis quelques temps. Avec le travail, les vacances sont assez limitées, et pas facile à coordonner... En contrepartie, le travail permet de financer les voyages. L'un dans l'autre, le pont était donc pour nous une bonne alternative.

Premier jour :

Vendredi soir, nous partons de Nancy pour nous rendre dans mon très petit appartement Messin. La motivation est au top, on matte des vidéos de skate pour finir par "s'endormir" vers 1h.
3h15, le réveil sonne. Une navette (Flibco) nous attend à 5h pour nous amener à l'aéroport de Bruxelles Charleroi.
Les plus perspicaces d'entre vous me dirons "mais pourquoi se lever à 3h pour prendre un bus à 5h ?". Et bien la raison est assez simple : l’arrêt de bus, situé sur l'avenue Foch, se trouve à 6km environ de chez moi. C'est donc après une bonne heure de marche dans la nuit que nous montons dans le mini-bus, étonnés de voir que nous sommes seuls dans le véhicule.
Trois heures de bus plus tard, dont un changement à Luxembourg, nous arrivons à l'aéroport.



Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, nous avons choisit de voyager avec la compagnie low-cost Ryanair, pour des raisons évidentes de budget. En effet, l'aller-retour avec Ryanair nous a coûté 180€, contre 900€ (avec escales) pour Air France. Au moins, le choix était vite fait !
10h50, nous décollons. Le ciel est couvert et le voyage se fait au dessus des nuages épais qui ne nous laisseront pas entrevoir le sol.


L'avion était une première pour Florent, vous l'avez peut-être remarqué à son expression légèrement crispée.

Après deux heures de vol, nous arrivons à Barcelone, sains et saufs, mais avec une météo plutôt orageuse... Nous prenons une navette qui nous amène directement à la "Plaça de Catalunya". Ca y est, nous y sommes, la place grouille de gens et de touristes, nous cherchons alors tant bien que mal des indications pour trouver notre hôtel.

Après une dizaine de minutes à pied, nous arrivons à l'hôtel et nous installons.



La chambre, assez rudimentaire, ne nous servira qu'à dormir car nous n'y avons que très peu passé plus de temps. Elle conviendra donc parfaitement à notre emploi du temps de jeunes skateboardeurs.

Le principal avantage de notre hôtel était sa localisation : à 800 mètres du mythique spot de MACBA, et après avoir déposé nos affaires, nous fonçons "tâter le sol" Barcelonais.
La place est remplie de skateurs, les kids font des "Game of Skate" ou s'entrainent en flat, les autres sont posés et discutent comme de bons sudistes qui se respectent. Nous nous dégourdissons les jambes après ce long trajet.

Quelques minutes plus tard, un "skateur" vient et nous propose des boards à 20€. Nous lui répondons alors que nous ne sommes pas intéressés. Ce dernier nous propose alors de la drogue en tout genre...



Une fois le junkie écarté, nous décidons de skater un petit curb qui semble plutôt soft.
Il parait que les voyages sont un bon apprentissage, et bien si nous avons apprit une chose à Barcelone, c'est que les dalles, ça glisse. Florent en a fait les frais sur un malencontreux Tailslide qui a zippé, lui retournant le coude.
Fin de session pour lui, son coude gonfle, la douleur est présente et Flo commence à se poser des questions sur sa capacité à pouvoir skater les trois autres jours. Nous passons alors dans une pharmacie pour chercher un remède miracle, et Flo place une chevillère qu'il avait emporté sur son coude encore douloureux.

Deuxième jour :
Après une bonne nuit, nous nous levons à l'aube, bien décidés à ne pas perdre une minute de notre séjour. Nous déjeunons dans un Starbucks Coffee où nous planifions le déroulement de notre journée.
Je pense que c'est le moment de remercier les travaux de SKHATEYOU et Skate spots of Barcelona qui ont référencé avec précision les spots de Barcelone, nous permettant de les trouver assez facilement.

Nous suivons alors les indications dudit site internet, et prenons le métro pour nous rendre dans le quartier de Collblanc, où se trouvent les fameux staircurbs en descente.
Sur place, nous cruisons pour trouver le spot, et trouvons sans le vouloir d'autres spots où nous commençons à filmer.
La matinée écoulée, nous nous rendons dans un MacDonald's assez proche pour profiter de la connexion Wi-Fi et trouver l'adresse exacte de notre spot. Et c'est alors que la magie d'internet entre en jeu. Nous trouvons sur Google une photo du spot, et là, un indice ! En haut à droite, on aperçoit une enseigne, qui après zoom s'avère être une enseigne "Petrolis". Google, "Petrolis Collblanc" et nous avons notre spot !
Ah, c'est beau la technologie...



Nous avions aperçu ce spot dans des vidéos, et la descente paraissait déjà abrupte. Sur place, l'effet était tout autre, la descente était juste incroyable, et je pense que ce spot n'a rien a envié aux Downhills de San Francisco !
Quelques lines à 200 à l'heure plus tard, nous quittons le spot, les tricks mémorisés par ma petite caméra.

Retour au métro pour le spot suivant, le mythique spot de Sants !


Nous trouvons très facilement l'endroit, et croisons les premiers locaux de cette journée. Notre déception est grande quand nous voyons que le marbre a été retiré des bancs, laissant simplement la structure en acier, pas très agréable à grinder... Les bancs sont hauts, et alors que je m'évertue à placer un grind, un local se lance en Backside Tailslide. Je ne sais pas ce qu'ils mangent, mais en tout cas ça donne du pop !



Le coude de Florent lui laisse quelques heures de répit et nous en profitons pour filmer des lines. Le soleil est au rendez-vous, et l'endroit vraiment plaisant à skater !



Nous poursuivons notre journée par quelques manuals sur le spot de Parallel, où nous rencontrons beaucoup de locaux et de kids qui jouent sur la vaste place.


Parallel

Pour finir cette longue journée, nous décidons d'aller à un dernier spot, le Forum.
C'est un spot que nous avions très envie de skater, parce qu'il semblait vraiment sympa en vidéo. Arrivé sur place, nous remarquons une chose assez étrange. Les pavés de la courbe sont assez espacés, et nos roues en 52mm ne nous permettent pas de monter dans la courbe.
Aussitôt, je repense à cette photo de Transworld, et après un joli zoom on se rend compte que le bonhomme a des roues de filming d'au moins 55mm.
On rentrera donc "bredouilles" de ce spot mythique, un peu déçus...



Pour finir cette longue journée, nous retournons dans les alentours de notre hôtel, et après quelques Guiness bien méritées nous allons nous coucher


Troisième jour :
Réveillés vers 6h par une pluie proche du déluge, nous repoussons notre réveil à 8h30, pensant à une journée sous la pluie... Après avoir émergé doucement, nous ouvrons les volets et découvrons un soleil radieux, synonyme d'une autre grosse journée de skate !

Petit déjeuner avec l'ordinateur, nous faisons notre liste de spots pour la journée, et on repère très vite le très célèbre curb de Montjuïc. Situé sur les hauteurs de Barcelone, nous en profitons pour shooter de jolis panoramas.


Nous trouvons le spot assez facilement, l'office du tourisme nous ayant indiqué la direction après qu'on leur ait montré une photo du spot sur notre téléphone.
Nous arrivons sur place, tout excités. Le parking est vide mais nous repérons vite un vigile assis sur une chaise juste à côté du curb. Ne voulant pas faire marche arrière, nous posons nos affaires en tentons de skater le parking dans un premier temps pour voir sa réaction. On remarque très vite que le vigile nous regarde, et trouve visiblement une distraction à son ennuyeuse matinée...

Si je devais donner une définition du curb parfait, je pense que je montrerais simplement ce spot. Sa hauteur, sa longueur et son arrête métallique en font un des meilleurs curb que j'ai jamais skaté, et on comprend pourquoi les skateurs viennent du monde entier pour filmer sur ce spot...
Nous avons skaté et filmé toute la matinée sur ce spot, sous le regard amusé du vigile.




L'après-midi, nous nous rendons près de la mer, plus exactement sur les spots de Barceloneta, et même le vent violent ne nous empêchera pas d'essayer de dompter ces curbs en pierre ultra-rad.


Nous terminons la journée sur un spot moins connu, qui n'a pas de nom "officiel" mais assez sympa à skater.


Ce soir là, nous rencontrons nos voisins de palier, des Américains de Chicago avec qui on discute assez bien. Après avoir regardé nos footages, nous finirons dans un bar pas très animé et rentrerons pour notre dernière nuit à l'hôtel.


Quatrième et dernier jour :
Ce matin là, la motivation est toujours présente, mais nous savons que la fin approche. Notre avion est à 15h, et nous ne nous lançons pas dans la recherche d'un spot trop éloigné pour ce dernier jour. Nous décidons donc de skater le légendaire spot de MACBA, une dernière fois. Une fois la valise préparée, nous rendons nos clés et disons un "au-revoir" qui ressemble étrangement à un "à bientôt".



Nous filmons une line à MACBA, le temps passe vite et je me réserve pour un dernier trick, un ollie sur les trois blocs.
La line est dans la boite, mais pas exactement comme je le voulais, et malheureusement, le garde du musée nous vire quelques minutes plus tard.
Je me dirige donc vers les blocs, prêt pour le dernier tricks, et voit à mon plus grand regret qu'une camionnette se trouve juste sur la replaque, et qu'une conférence est en train d'être installée en haut des blocs...
C'est donc déçus que nous terminons cette dernière session, et nous rendons à l'aéroport pour le retour.



Quatre jours, c'est bien trop peu pour s'imprégner réellement d'une ville, d'une culture, et de ses spots. Cependant, ce trip nous a permis de faire des rencontres, de voir des choses nouvelles mais aussi de découvrir une ville où le skateboard est très présent.
Regarder aujourd'hui des vidéos où l'ont voit des spots Barcelonais nous pince le coeur, mais maintenant, on peut dire qu'on y est allé, et on peut très certainement dire qu'on y retournera.

Bien évidemment, nous sommes rentrés avec la caméra remplie de souvenirs, et la vidéo de notre périple est déjà en cours de montage. Alors "Stay tuned" comme on dit !